dimanche 28 novembre 2010

En bécanes et en short

Il avait fallu remonter la guitoune et tout le barda avant que le ciel ne leur tombe sur la tête. Et l'idée de plier une tente en coton, trempée d'eau de pluie ne les enchantait guère.
Les motos françaises avaient tenu le coup jusque là, et tonton alignait les fanions des coins de Bretagne qu'ils avaient traversés.
Maman avait fini de passer le café dans le thermo, et après avoir fixé le dernier sac, la petite équipe avait poursuivi sa route, certaine maintenant de rencontrer le crachin breton "qui ne mouille que les cons", comme on dit dans ce coin de Bretagne.

Les voilà maintenant sur le bord de la route, du côté du Mans. Le soleil d'août est de nouveau de la partie. Tout le monde à poil, il a dit tonton ; et c'est le moment d'enfiler les shorts, sortis des premiers sacs de toile, et de ranger les pantalons mouillés et froids, au fond de la sacoche du Terrot.

Le temps de vérifier les bougies et l'état du pneu arrière, le temps de se dégourdir les jambes et de respirer l'odeur de l'herbe mouillée, le temps d'une photo avec maman en sous-tifs noirs.


Plus tard, les motos seront vendues et remplacées par une voiture avec un toit et un coffre. Tonton continuera longtemps à coller les autocollants sur la plage arrière de la Panhard jusqu'à ne plus rien voir à travers la vitre.

En découvrant ces photos, il me vient l'envie d'ouvrir en grand la fenêtre et de respirer l'odeur de pluie qui mouille la route devant la maison.
... et d'ôter la bâche qui recouvre la 350 Terrot que j'ai dégotée à la Bourse de Montclar en Quercy et qui m'attend dans le garage.









Merci à Flippe pour ces photos, trouvées dans l'album de ses parents (sa maman est à droite, sur la dernière photo).

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