Tu pousses la porte ce soir et je laisse mes soucis sortir la nuit. Tu fais un pas vers moi et c'est l'espace autour de nous qui se plie comme une feuille de sensitive.
Juste le temps d'un coup de cil et déjà l'accumulation des images de toi sur un film sensible, le feuilleton des moments passés à ne rien se dire avec la voix, juste la connivence des regards.
C'est cela, le sol est maintenant jonché de mots inutiles à mâcher et tout est vain quand seuls les silences de ton oeil me parlent de nous.
Il faudra garder la distance des désirs et gouter encore aux lumières froissées du petit matin ; il faudra que tu quittes ces moments si proches de nous pour sentir la morsure du manque.
Comme la mémoire du sel qui se fout des caramels.
Il faudra garder la distance des désirs et gouter encore aux lumières froissées du petit matin ; il faudra que tu quittes ces moments si proches de nous pour sentir la morsure du manque.
Comme la mémoire du sel qui se fout des caramels.