vendredi 1 janvier 2010

Des culottes de moto, un blouson de cuir noir ...

La première chose à faire, c'est d'ouvrir la porte du box et de rester planté devant sa bécane en se disant qu'elle peut encore rouler et vous transporter d'un endroit à un autre.
Une idée de mouvement pour le plaisir de vivre à plusieurs endroits. Ne compte que la route en ruban à suivre comme un fil rouge, le même que l'on tire en le pinçant pour libérer la part de Vache qui rit qui finit avalée d'un coup.

Et puis pousser la machine jusqu'au milieu du hall ou la béquiller sur le trottoir en répondant aux voeux des voisins en robe de chambre. A l'heure du 'tit déj', c'est déjà le début de votre histoire du jour, une avance sur la révolution de la terre que vous gardez comme un privilège. Ici, nul besoin de public, ça ne concerne que vous-même et cet espace de jeu dans lequel vous vous glissez comme une balle.

Vient ensuite le cérémonial de l'allumage et de la mise à en chauffe. Une nouvelle étape d'émancipation que vous suivez en direct, sans commentaire, juste le zip du blouson bien ajusté et le casque que vous traînez depuis le début.

En équilibre sur la bécane, vous pesez sur la poignée gauche et l'anticipation de la route vous prend au ventre.

C'est le premier jour du reste de votre vie. Les effluves de la nuit sont maintenant derrière vous.
Le moment est venu d'ouvrir en grand, et d'entrer dans l'album.

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