lundi 5 avril 2010

Sweet ride


"En fait, regarde, le type, il est bien assis sur le réservoir ; pas comme tu fais, il me reste plus de place pour mes fesses tellement tu prends toute la place.
- Attends, j'ai changé de buddy pour que tu puisses t'asseoir à ton aise, viré les oreilles de maintien pour une barre simple qui fait le tour de la selle et empêche la migration des fessiers. Reste plus que la main courante et le harnais de sécurité si t'as pas confiance.
- Bon, alors, vas-y doucement, faudrait pas que j'finisse sur les sacoches. Mais t'es sûr que t'as les pieds sur les pédales ?
- Même que je tiens le guidon des deux mains et que la sirène elle va hurler sa mère quand je vais passer la seconde.
- Attends, attends, je regarde derrière et je te dis."

Quand elle m'a tapé sur l'épaule, j'ai tombé la première avec le talon et on a avancé comme ça, collés comme des tranches de jambon jusqu'au rond-point du Petit Montlaur. J'avais répété avant de charger Monique et la position était pas des plus confortables. Mais ça allait jusque là, Monique avait son menton posé sur mon épaule, ses bras serrés autour de ma taille et je pouvais envoyer les gaz en faisant coucou avec la main gauche.

Au bout d'un moment on a trouvé nos marques, la moto avançait toute seule et avec nous dessus, ça faisait comme sur la photo du Frigo sauf pour les bottes et les casquettes qu'on n'avait pas voulu investir.
Alors on a fait le tour de la zone en évitant les gosses et les chiens, on roulait pépère en seconde et quand il a fallu freiner, j'ai carrément levé le pied pour trouver la pédale droite, et la moto elle a guidonné un peu mais c'était fun, pas comme la dernière fois quand Monique elle a sauté de l'engin en criant Maman avant que je fasse un tout droit dans le garage du Père Bouisse.

1 commentaire:

  1. La petite histoire bien racontée qui donne du charme à l'anecdote...

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