jeudi 26 juillet 2012
mardi 24 juillet 2012
mercredi 18 juillet 2012
dimanche 15 juillet 2012
vendredi 13 juillet 2012
jeudi 12 juillet 2012
Mother Road 1
Il y a deux routes 66. Celle qui
s‘affiche dans les magazines pour hommes et celle qui s’inscrit tranquillement
dans la mémoire de ceux qui l’empruntent.
L’une renvoie à la mémoire
publique des Etats Unis, l’autre à votre
mémoire des Etats Unis.
Intime et pudique. Forcément
narcissique.
Et les deux se confondent
parfois, comme la réalité d’une route historique sur laquelle on aura étalé un
bitume neuf pour le confort des distances ; mais oublié , sur quelques
miles, de couvrir les cicatrices de la Vieille Dame dont on aperçoit l’épiderme
craquelé à droite de la HighWay53, entre la station service de DWIGHT et la ville de PONTIAC, dans l’ILLINOIS.
On jongle alors entre le passé récent et l'avenir immédiat. Et le moteur Cubic Inch ronronne en cadence comme une montre à gousset.
On jongle alors entre le passé récent et l'avenir immédiat. Et le moteur Cubic Inch ronronne en cadence comme une montre à gousset.
Mais pour « faire la Route
66 » il faut commencer par le début. Repasser dans sa tête les westerns en
noir et blanc du dimanche après-midi, ou glisser quelques vinyles noirs dans le
mange-disque de la copine. Fixer le papier peint de la chambre en projetant des
images de lignes droites traversant le désert de Mojave ou pousser la porte du
MEL’s et commander un Rosbif club sandwich assis au fond du poster de Hopper.
Ce matin-là, en me serrant sur la
banquette arrière du taxi qui me ramenait à la Concession Harley Davidson sur
Joliett Road à CHICAGO, je repassais ces images d’après-midi ennuyeuses à
sécher sur un devoir de maths à rendre pour le lundi. J’avais envie d’espaces
dépliés et surprenants, et j’allais dans quelques minutes m’asseoir sur une
Softail Heritage flambant neuf pour remonter le temps et rouler durant plus de
3000 miles.
lundi 9 juillet 2012
samedi 7 juillet 2012
vendredi 6 juillet 2012
HARRY's Bike
Harry avait bien fait les choses.
La Harley avait à peine un an, une Hydra 1949, avec ses black legs qui faisaient penser à des chaussettes hautes tendues jusqu'aux genoux.
Les mêmes que les miennes, pensait Harry, tout attendri.
Même que ça avait failli briser leur mariage cette histoire, à une époque où l'homme moderne se devait de porter des fixe-chaussettes et que ça avait fait pouffer de rire la jeune mariée le soir des noces.
Il avait boudé toute la nuit en tournant le dos aux seins de Lola, et c'était plus fort que lui, fallait pas se moquer de Harry et de ses chaussettes.
Alors il avait ajouté au Panhead des tas d'accessoires qui faisaient un peu oublier les fourreaux noirs de la fourche avant : un skirt BUCO qui décorait un buddy à la mode texane et des franges partout où il y avait de la place, avec une préférence pour les lanières du martinet de chaque côté du guidon.
Il aimait l'allure que ça donnait au propriétaire de l'engin, et il aimait bien les regards en coin des filles du Drive in.
Comme ça ne brillait pas assez, il a fixé deux hub caps sur la roue avant et quand il passait devant la vitrine de Lola, c'était comme si la lune s'était calé entre ses jambes. Un fantasme de Roi soleil qui aurait viré nocturne...
Quelques années plus tard, l'Homme poserait un premier pas sur la vraie lune et la moto de Harry échoirait à son fils qui se moquait bien des reliques du paternel.
Il fera alors repeindre la moto en jaune canari et changer la fourche avant pour une Springer aussi longue qu'un jour sans Coca, pour frimer le long de Main Street et mater les chaussettes blanches des minettes du Drive in.
jeudi 5 juillet 2012
Théo Francos, une putain de vie
LE MONDE, aujourd'hui...
RIP – Les trois morts de Théo Francos, combattant antifasciste et enfant du siècle
"Vu qu'aucun putain de média espagnol n'a daigné écrire quatre lignes sur ta mort, Théo, je me propose de le faire." Ainsi commence l'hommage d'Aitor Fernandez à Théo Francos, mort le 2 juillet à l'âge de 98 ans après avoir "risqué sa vie pour défendre la cause antifasciste [...] au-delà des nationalités et des drapeaux". L'histoire de Théo Francos se confond avec celle du XXe siècle, construite autour de guerres qui ont détruit des nations entières et de causes qui ont tenté de les reconstruire. C'est une histoire de courage aveugle et de détermination, celle d'un homme nageant dans les flots de l'Histoire. Une histoire qui ne devrait pas être oubliée, comme le souligne à plusieurs reprises l'auteur du texte, et qui mériterait"plus de place dans les médias que tout ce que peuvent dire ou faire Rajoy ou la sélection de football espagnole".
Elevé à Bayonne dans une famille ayant émigré d'Espagne, Théo Francos s'engage au sein des Brigades internationales dès le début de la guerre civile espagnole, en 1936. Capturé en 1939, retenu dans le camp de concentration de Miranda de Ebro et torturé pour avoir voulu s'échapper, il confiera à Aitor Fernandez : "Parfois, je me demande comment j'ai pu supporter cela. A l'extérieur du camp, les gens me jetaient de la nourriture ou de l'eau, que mes camarades me donnaient quand ils pouvaient."Il y restera deux ans.
Dès que les forces franquistes le libèrent, il décide, plutôt que de rejoindre sa future femme, de s'engager immédiatement auprès des Forces françaises libres en Angleterre pour poursuivre le combat, y compris jusqu'au front est. A nouveau capturé, il sera fusillé, mais survivra miraculeusement, la balle passant à quelques centimètres de son cœur. "Tu ne sais pas ce qui se passe, si c'est réel ou pas, se rappelle-t-il. Car parfois ils te blessaient exprès pour que tu souffres avant de mourir."
Théo Francos réchappera finalement de la guerre, et tentera de faire vivre "la mémoire de son expérience, en nourrissant l'espoir que l'horreur qu'il a vécue ne se reproduira jamais", comme le résume le livre que lui a consacré Christine Diger, Un automne pour Madrid : histoire de Théo, combattant pour la liberté.
Aitor Fernandez se souvient, lui, d'une discussion avec l'homme lors de laquelle il loue "la bonté des hommes" et surtout "la solidarité des femmes" qui lui ont "sauvé la vie plusieurs fois". "Des femmes idéalistes et courageuses, écrit Fernandez. A Stalingrad, tu es allé 30 kilomètres derrière les lignes ennemies avec une fille russe de 19 ans […]. Tu l'as retrouvée soixante-dix ans après, elle avait 90 ans et ton fils a dû lui dire de ne pas te serrer aussi fort dans ses bras car elle risquait de te tuer."
"J'imagine que tu es mort en paix, conclut Aitor Fernandez, quoiqu'un peu inquiet de 'voir le visage du fascisme refaire surface'. J'espère ne jamais avoir à vivre les expériences terribles que tu as vécues." Un hommage à Théo Francos aura lieu à Biarritz, le 10 juillet à 15 h 30, rapporte Sud-Ouest. Sur Twitter, Maître Eolas lui a également rendu hommage.
mercredi 4 juillet 2012
Linkert Attack 2012
L'édition 2012 du Linkert Attack vient de se terminer, et je n'étais pas au rendez-vous.
En restent, sur les forums et autres blogs, des dizaines de clichés de bécanes d'un âge que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
Une époque où on réparait à la main ce qui se déglinguait, ( à la différence d'aujourd'hui où on remplace ce qui ça ne marche pas).
C'est peut-être ce côté "bite et couteau" qui me séduit, et l'autodérision des invités en ce coin du centre de la France, et la masse des bécanes présentes durant ce week end.
Des dizaines de Knuckle, des Laté et des Pan, des Indian et des Harley Davidson donc, mais aussi des ancêtres ayant rejoint le rencard des amoureux des motos d'homme.
Le maître des lieux, le Loyal hispanique amoureux de la fonte, c'est Fred et ce sont tous ceux qui donnent de leur temps pour fleurir celui des autres, les anonymes internationaux arrivés seuls ou en petits groupes, souvent trempés d'une pluie froide et nordique, mais avec la banane sur la façade rincée d'averses norvégiennes.
Je n'étais pas au rendez-vous mais j'entends les rifles de guitare et m'arrête aux conversations des fêlés de la fonte, ces petits groupes complotant autour d'accessoires NOS et de réglages de carbus, quand l'époque est à l'injection et aux ABS.
Même le thème du dernier Linkert est décalé. Qui connaît aujourd'hui le nom des Frères Barrios, de Roger Lanzac, d'Achille Zavatta ? Le monde du cirque a ceci en commun avec le monde des Fontes : il n'existe que dans l'émotion qu'il a laissée à nos mémoires de gosses gâtés d'images de pistes aux étoiles et de motos de police, de maquettes jamais terminées et de chromos collés aux tablettes de chocolat.
Vivent les Linkert à venir.
Fred le Magnifique
lundi 2 juillet 2012
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